Cyclistes dans la Grande Guerre
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16 octobre 1915 -|- Léon Comès[]

Comes-Hourlier 2

Hourlier et Comès - soldats

Comès Léon OVL

Mémoire des Hommes

La mort de Hourlier et Comès[]

La triste chose se passe le 16 octobre 1915 entre Suippes et Châlons. Comès dit à Hourlier :
- Léon tu montes avec moi ?
- Oui, avait répondu Hourlier

Les deux beaux-frères escaladent le biplace. Un mécano met l’hélice en route. Comès manoeuvre les commandes et les deux gars s’envolent dans les routes mystérieuses du ciel... vers la mort !

Que se passe-t’il à l’atterrissage ?

Selon toute vraisemblance, Comès, voulait éviter une barrière qu’il venait soudain d’apercevoir, essaya un redressement tardif. L’appareil, cabré, fut plaqué au sol, écrasant littéralement les deux sportifs.

Le lendemain deux cortèges prenaient le chemin du petit cimetière de St Etienne-au-Temple. Le capitaine Boucher, commandant l’escadrille VB 103, prononçait l’allocution devant deux tombes béantes :

"C’est pour moi un bien triste honneur que de faire un dernier adieu au maréchal des logis Léon Hourlier et au sergent Léon Comès, ces deux beaux-frères qui, après avoir partagé en temps de paix les mêmes risques et les mêmes triomphes, après avoir connu en temps de guerre les mêmes gloires et les mêmes dangers, se sont trouvés réunis dans la mort.

Admirablement préparés l’un et l’autre par leur brillante carrière sportive à faire leur devoir de soldat, car lez sport est au premier chef l’école du courage et du sang-froid, ils demandèrent, dès leur entrée en campagne, à quitter le service automobile dans lequel ils avaient été versés. Après un rapide apprentissage à l’école d’Avord où ils se firent remarquer par leur excellent esprit militaire, leur habilité et leur entrzin, tous deux furent envoyés sur le front au premier groupe de bombardement, avec le grade de caporal.

Ayant reçu à mon escadrille le caporal Hourlier, je pus apprécier, tout de suite, ses brillantes qualités militaires. Doué d’une rare énergie, d’un sang-froid à toute épreuve, toujours impatient d’agir et de se dévouer, possédant cette admirable gaieté qui est l’apanage du soldat français, il semblait s’en aller dans la vie avec le mépris de la mort comme une fleur aux lèvres.

Les observateurs qui montaient à son bord s’accordaient à louer sa maitrise comme pilote, son entrain pendant le voyage, son calme sous le feu de l’artillerie ennemie. C’est ainsi qu’il prit part aux bombardements de Dilheim, Sarrebruck, Chaillon, Dillingen, Trèves, Dommary-Harroncourt, Bensdorf, Metz, de Vouziers et de l’arrière-front de Champagne.

Ayant conquis l’affection de ses camarades, l’estime et le profonde sympathie de ses chefs, il fut promu sous-officier et proposé pour une crois de guerre. Il eut quelques jours avant sa mort, la joie de recevoir de la recevoir.

Quant à son beau-frère, le caporal Comès, dès son affection à l’escadrille 101, il était assez heureux pour descendre un avion allemand la première fois qu’il franchissait les lignes. Nommé sergent et affecté aux avions-canons, il fit preuve en Champagne d’infiniment d’audace et d’entrain. Ayant pu détruire par son feu un ballon captif allemand, il fut proposé aussitôt pour l’obtention de la médaille militaire, qui récompensa dignement sa belle et trop courte carrière dans l’aéronautique militaire.

Hourlier et Comès, dormez en paux sur cette terre de Champagne, rougie du sang des héros tombés dans la lutte grandiose que la France soutient contre l’envahisseur. Vous avez fait crânement et jusqu’au bout votre devoir de Français et de soldat.

Par delà la tombe, vous emportez l’estime et l’affection de vos chefs et de vos camarades. Tous conserveront pieusement votre souvenir."


Biographie[]

Léon Comès est né à Perpignan le 11 février 1889. C’était un coureur ardent au possible, démarreur hors pair et possédant avec cela une pointe de vitesse hors norme. C’est ainsi comme sprinter il termine 3ème du Championnat de France 1908. Il participa aussi à plusieurs courses de six jours. Il gagna ceux de Paris en 1914 avec son beau-frère, (le mari de sa soeur) Léon Hourlier.

Sa fougue en course était légendaire et sa présence dans une épreuve en garantissait l’intérêt soutenu.

Palmarès[]

1907[]

  • 3e du GP de la Pentecôte à Paris
  • 5e d’un scratch au Parc des Princes le 21.7

1908[]

  • 3e du Championnat de France de vitesse
  • 3e du GP Paul Baras à Paris
  • 3e du Prix du Tour de France
  • 5e du GP Robert Protin à Paris
  • ½ finaliste au GP DE PARIS
  • ½ finaliste du GP de l’UVF
  • ½ finaliste du GP Charles Brécy

1909[]

  • 1e du GP d’Angers
  • 2e du GP de Barcelone
  • 2e du GP de Brest
  • 2e du GP de Roubaix
  • Eliminé en série du CHAMPIONNAT DU MONDE de vitesse
  • ½ finaliste du GP Houben à Paris

1910[]

  • 2e du Championnat d’Hiver de vitesse
  • 2e du GP de Copenhague
  • 2e du GP d’Agen
  • ½ finaliste du CHAMPIONNAT DU MONDE de vitesse
  • ½ finaliste du Championnat de France de vitesse

1911[]

  • 1e du GP de Monaco
  • 3e du GP de l’Exposition à Roubaix
  • 3e du GP de Marseille
  • ½ finaliste du CHAMPIONNAT D’EUROPE de vitesse
  • ½ finaliste du Championnat de France de vitesse
  • ½ finaliste au GP DE PARIS
  • 2e des Six Jours de Francfort (avec Miquel)

1912[]

  • 3e du GP de Genève
  • 2e des Six Jours de Bruxelles (avec Petit-Breton)

1913[]

  • 4e du GP de La Louvière

1914[]

  • ½ finaliste du Championnat de France de vitesse
  • ½ finaliste du GP DE PARIS
  • 1e d’un match à 3 à Toulouse
  • 2e d’un match à 3 au Parc des Princes
  • 2e d’un match à 3 à Pau
  • 3e d’un match à 3 à La Louvière
  • 4e d’un match à 4 à Bologne
  • 6e du Grand match franco-américain au vel d’Hiv (5 km)
  • 1e des SIX JOURS DE PARIS (avec Hourlier)
  • Abandon aux Six Jours de Bruxelles (avec Perchicot)
  • 1e d’une américaine à La Louvière (avec Hourlier)
  • 1e d’une américaine (2 x 50 km) à Mons (avec L. Georget)
  • 2e d’une américaine (100 km) à Bordeaux (avec Lapize)
  • 2e d’une américaine (100 km) à Toulouse (avec Lapize)
  • 2e d’une américaine (50 km) à Milan (avec Perchicot)
  • 7e d’une américaine (100 km) au vel d’hiv (avec Hourlier)
  • 1e en tandem au Parc des Princes (avec Meurger)
  • 2e en tandem à Milan (avec Perchicot)
  • 1e d’un scratch à Bologne
  • 1e d’un scratch au Vel d’hiv
  • 1e d’un handicap au Vel d’hiv
  • 1e d’une épreuve de 10 km derrière tandems à Breslau
  • 1e d’une épreuve de 10 km derrière tandems à Milan
  • 3e d’une course de primes à Milan
  • 3e d’une épreuve de 60 km derrière tandems à Hautmont
  • 4e en demi-fond à La Cipale
  • 7e d’une américaine (100 km) à Neuilly (avec Egg) (le 30 juillet, sa dernière course)

Source[]

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